Triangle de Karpman (Partie 3) : La victime

En premier lieu, la victime a tendance à nier sa responsabilité personnelle dans sa situation et à minimiser ses capacités. La personne adopte un comportement d’apitoiement afin de faire pitié et obtenir l’attention de l’autre. La victime tente d’identifier le persécuteur responsable de son malheur et le sauveur qui l’aidera à acquérir son bonheur. La personne qui joue ce rôle à tendance à se justifier et à trouver des excuses afin de ne pas changer. Elle a un sentiment d’impuissance sur sa vie, mais a tendance à mettre peu ou pas d’effort pour améliorer la situation. C’est-à-dire que nous voulons éviter de vivre l’inconfort du changement et rester dans notre zone de confort malgré tout. La victime a un sentiment que son estime augmente temporairement lorsqu’elle qu’un sauveur lui donne l’attention espéré. Elle peut avoir tendance à la dépression, être pessimiste et malheureuse. En effet, elle peut croire que peut importe ce qu’elle peut tenter de faire, cela n’arrangera pas la situation.

Compte tenu de ce qui précède, nous pouvons nous questionner sur le comment cela se perçoit dans les relations de la victime. Il est évident que cela peut être lourd pour certaines personnes de son entourage et qu’elle se retrouve parfois isolée. De plus, il est aussi possible que cela crée des frustrations autour d’elle en raison de l’accumulation. Les frustrations non-dites, le constat du manque d’autonomie et l’épuisement de son réseau peuvent se révéler occasionnellement. La victime comprend rarement les frustrations des autres et voit cela comme une autre attaque qu’elle subit. La personne qui joue ce rôle a tendance à prendre peut d’initiative et avoir une faible estime d’elle-même.

Afin de sortir du rôle de victime du triangle de Karpman, il nous faut transférer vers un autre rôle du triangle vertueux, le créateur. La personne qui joue le rôle de créateur choisit d’agir en fonction de ce qu’elle veut réellement. Elle met l’emphase sur les résultats plutôt que sur le problème. C’est-à-dire qu’elle se questionne sur le comment résoudre le problème plutôt que sur le pourquoi. Le créateur assume ses responsabilités et a un pouvoir sur sa vie tout en acceptant les conséquences de ses choix. Un travail d’introspection est nécessaire afin que la personne prenne conscience de ses capacités. C’est ainsi qu’il pourra développer son autonomie et sa créativité. Il aura un regard plus réaliste sur les situations pour les résoudre.